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SEQUELLES

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SEQUELLES
  • Séquelle : symptôme, handicap ou simple trace, invalidante ou non, conséquence plus ou moins lointaine qui est le contrecoup d'un évènement. Les séquelles peuvent guérir progressivement et lentement, ou bien rester définitivement.
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3 novembre 2012

Je déménage vers h

Je déménage vers http://sequelles.revolublog.com

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2 novembre 2012

Une bombe qui vient de loin, et qui fait mal.

Il s'est expliqué et chaque jour je subit le poids du désamour. Nous n'avons rien décidé, seulement maintenant, je sais. Je n'ai même pas le courage d'écrire tout ce qu'il 'a dit, il y en a tant ! Je ne parle pas de ses choix au fur et à mesure du temps, des choix contre lesquels je l'ai averti, des choix qu'il a maintenu et qu'il ne peut plus assumer. Je ne parle pas des avertissement répétés à propos de ma nature. Je ne parle pas de tout ce que je lui ai dit pour le détourner de cette certitude qu'il allait pouvoir me résoudre, moi le problème. il avait un projet, il n'est pas parvenu à le réaliser, j'en suis donc l'unique responsable, parce que je suis ce que je suis. Tout est de ma faute. Depuis des années il fait tout ce qu'il peut et plus, pour nous (mes filles et moi) et là, il n'en peut plus, il va crever. "Soit je te quitte pour ne pas crever et je ne sais pas ce que les filles et toi vous devenez, soit je reste, j'en crève et je ne sais pas ce que les filles et toi vous devenez." (sic) Qu'ai je fais, moi, depuis des années ? Rien. Notre vie commune est résumée à ce mot. "Oh ! J'ai bien conscience que tu as un problème ! Mais le temps que tu le résolves, je serai mort." (sic) Il est désolée que ce que je suis le fasse souffrir. Voilà, c'est dit. Ce n'est pas ce que je fais ou ne fait pas, c'est ce que je suis, le problème. Que répondre a cela ? Quelle action entreprendre pour résoudre le problème ? Aucune ! Je suis le problème. Je lui ai dit que je ferai de mon mieux pour être autonome financièrement et lui permettre, ainsi, le cas échéant de me quitter. "Tu entérines notre séparation. Je n'ai rien décidé, quand je te vois je t'aime, quand je pense je suis en colère, quand je suis seul, je souffre." (sic) Prise d'espoir, je pense que l'on vient de conclure un nouveau pacte. On va essayer de sauver notre couple. Non. Il est distant, poli, voir convivial quand les filles sont là. Mais aucun geste, aucun regard ne trahit une quelconque affection, une quelconque tendresse. Il ne prévient plus quand il rentre du travail, (il ne rentre jamais à la même heure) nous pouvons passer plusieurs jours sans nous donner de nouvelles. Et moi, recroquevillée au fond de moi, je l'observe sans répit, m'inquétant de la prochaine attaque. La confiance a disparu. Le gentil mari s'est transformé en méchant monsieur. Il est mon ennemi.

Je ne sais trop quoi penser. M'a t il déjà quitté dans sa tête et attends il le moment opportun pour passer à l'acte ? Est il dépressif, refusant d'aller voir derrière ? Quand j'en ai parlé à des proches, plusieurs ont eu la même interrogation : Chercherait -il à me laisser la responsabilité et la décision de notre rupture ? Dans ce cas, il ne peut passer pour un salaud, cela a l'air primordial à ses yeux. Quand à moi, je ne sais si je pourrais à nouveau croire en lui, ne plus avoir peur, lui faire confiance. Pourrais je encore l'aimer ou a t il éteint toute flamme en me laminant aussi consciencieusement ? Hier, il s'est penché vers moi, mon coeur a fait un bon. J'ai cru qu'il allait m'embrasser. Il ne voulait que la télécommande. Quand je l'ai compris, je n'ai pas été déçue, c'est comme si j'avais sursauté. Je n'en revenais pas d'avoir cru qu'il allait m'embrasser et que j'allais tendre mes lèvres pour recevoir ce baiser. Était-ce un sursaut d'amour, ou le simple fruit de l'habitude ? 

Je me sens endolorie. J'ai hâte de trouver un travail qui me permette d'envisager une séparation. Ainsi, quoi qu'il arrive, si c'est envisageable, cela devrait faire bouger les lignes. Ainsi, je ne serai plus à me demander quand est-ce que ça va me tomber dessus.

J'ai des actes à poser. Ouvrir un compte en banque personnel, me renseigner sur les aides, faire une demande de logement social... ce genre de choses. Ainsi, je verrrai, en me confrontant à l'idée, si c'est cela que je veux. je pensais chercher n'importe quel boulot. Mais on me dit d ne rien changer a mes projets car, si je trouve un travail que je ne peux garder et qui me fait tomber en depression, je nous mettrai, les filles et moi, en danger.

Aujourd'hui,  tout n'est que souffrance. Je dois être forte, rester une bonne mère et nous en sortir. Je suis terrorisée et j'ai mal partout. Je prie pour avoir de la chance pour m'aider un peu.

24 octobre 2012

C'est arrivé.

Le 12 de ce mois, je craignais que mon mari ne craque et ne me dise qu'il en avait marre. Il n'est pas encore parti, mais les menaces sont arrivées, la mauvaise foie, l'amnésie sélective aussi. 

Hier, je suis allée vers lui afin qu'il me dise pourquoi il me fait activement la gueule depuis plus d'une semaine. La raison est celle que je craignais, enfin, c'est ainsi qu'il l'expose. 

Il est épuisé, il en crèvera s'il continues ainsi. Je le crois effectivement épuisé, inquiet que nous nous en sortions pas mieux que ça financièrement. Mais il est aussi stressé des nouvelles responsabilités de son job qu'il il n'assume pas. Il est déçu de sa vie et m'en rend totalement responsable.

Alors, effectivement, je ne travaille ni suffisamment ni assez régulièrement. Sur ce point nous sommes d'accord. Il est en colère contre moi parce qu'il pense que j'abuse. Pendant qu'il se tue au travail, je prends des vacances, je le contraint à acheter un scooter, pour aller travailler, alors que lui prends les transports. "Il veut bien que j'ai un problème, mais le temps que je le résolve, il sera mort." (sic) Son constat :   "Soit je te quitte pour ne pas crever et je ne sais pas ce que toi et les filles vous deviendrez, ou je reste et je crève et je ne sais pas ce que toi et les filles vous deviendrez"(sic).

Dans sa liste de reproche longue comme le bras, il dit que ça fait des années que je ne fous rien, que j'avais dit que je serai toujours capable d'assurer le minimum. "son minimum" et "mon minimum" ne sont pas les mêmes. Quand je lui ai dit ça, je vivais en HLM dans le sud. je payais 250€ de loyer. Avec ce que je gagnais, j'arrivais à m'en sortir. Aujourd'hui, nous payons des remboursement de casi 1400€. Mais pour lui, je ne fais rien.

Je n'ai pas envie de répondre à cette liste d'accusation, et cependant, je trouve cela tellement injuste que j'éprouve le besoin de dire ma facon de penser. Ce qui ressemble a une justification.. Ma soeur me dit que c'est un piège, une main tendue à la culpabilisation. Elle a sûrement raison. Je l'ai écouté, je n'ai rien dit. (je dirai tout à l'heure pourquoi) Maintenant j'éprouve le besoin de donner quelques petites précisions :

Quand nous sommes partis du sud je lui ai dit : Ici, je quitte un travail, un reseau que j'ai mis dix ans à établir. Il n'est pas fameux, mais il a le mérite d'exister. Quand on arrivera là-bas, je n'aurai plus rien. Il me faudra un temps au moins équivalant pour retrouver cet équilibre. Je ne suis pas une working girl, je peux juste assurer le minimum. Quand nous sommes arrivés ici, j'ai : travaillé dans des écoles, j'ai fais les cantines,  travaillé dans un centre de formation avec un public de délinquant, fait l'animatrice dans une maison de retraite... Tout un tas de boulot qui étaient soit difficiles, ou mal payés, ou dévalorisant ou bien même tout à la fois. Puis est venu la possibilité d'écrire des scénarios.  Et là, j'avoue, que je n'avais pas envie de faire autre chose. J'avais tellement souffert de ces boulots, que la, la possibilité de faire ça!  Lui me poussait, chantait à tue tête que "dans deux ans, tu vendras deux scénarios par mois". Persuadé que je pourrai rivaliser avec les scénaristes les mieux payés de la place de Paris. Totalement utopique, immature. C'est difficile de trouver des séries quand on a pas ou peu de réseau, difficile d'écrire des scénarios, c'est un métier, on ne l'apprend pas en deux jours. J'ai fait de mon mieux, j'ai travaillé jusqu'en juin de cette année, et j'ai trouvé ces cours pour la rentrée. Alors oui, je me suis dit que je pouvais attendre 2 mois et emmener mes enfants en vacances chez ma soeur, les faire bouger, les divertir, m'occuper d'eux, quoi.

Je me suis posée des questions pendant que j'écrivais ces scénarios. Je ne ramenais pas beaucoup d'argent. j' ai donc voulu prendre un boulot a la con pour compléter, il m'a dit non, ca ne vaut pas le coup. Et à la rentrée, on m'a parlé de la boulangerie du coin qui cherchait une vendeuse. Je lui ai dit que je ne voulais pas postuler, mais lui ai demander s'il fallait que je fasse cet effort, il m'a dit non, ca ne vaut pas le coup!

Pendant toutes ces années, parallèlement, je culpabilisais tellement de ne pas travailler suffisamment, j'ai pris de plus en plus de choses en charge à la maison. Longtemps j'ai lutté, mais il m'a fait céder point par point. Adieu le partage des taches ménagères (même s'il était plutôt symbolique), j'ai pris en charge l'administratif de la maison, les comptes, (il veut savoir combien il à d'argent sur son compte en banque, il m'appelle et je regarde), l'agenda familial, les correspondances aadministratives ou amicales, (il veut avoir des nouvelles d'amis ou dîner avec tel ou tel, c'est moi qui téléphone, qui organise), je traite son administratif perso (je signe ses contrats, (parfois il me donne un tas de papiers froissés qu'il sort de son sac, je dois le trier et ranger, et ce, n'importe où), je vais même chez le médecin à sa place. Je lui ai dit souvent que c'était trop, que je ne pouvais pas tout gérer, pas prendre toutes les décisions. Notamment en ce qui concerne l'argent, mais rien y a fait. Il s'est plongé dans le travail, rien que dans le travail, tout en se plaignant de le faire. Parfois en pure perte, mais ça c'est un autre sujet. Tous ces boulots de merde, la culpabilité de ne pas ramener assez d'argent, de ne pas réussir à tenir seule la barre de la maison,  ses plaintes et ses reproches, (Je suis extraordinaire, il m'aime plus que tout, mais... il faut faire plus ceci, moins cela, faire comme ceci pas comme cela, et regarder du porno, et avoir envie comme cela) J'ai fait une dépression, une capsulite, qui n'ont pas su retenir son attention, éveillé sa compassion. Tout ça ne compte pas aujourd'hui.   

L'augmentation de notre train de vie, je le lui ai dit tout aux long de notre vie commune me paraissait trop important. Je craignais qu'on n'y arrive pas. Et je me souviens lui avoir dit que je ne voulais pas, ni ne pouvais assumer cette augmentation. Je ne pouvais pas suivre, que je ne voulais pas avoir un train de vie que je ne pouvais pas assumer. Il ne m'a pas écouté. A chaque décision dans ce sens, je le lui ai répété. A chaque fois je lui ai demandé s'il était sur de pouvoir assumer. Chaque fois il a  répondu que oui, il comptait bien augmenter ses revenus, et les miens allaient forcément finir par décoller. Malgré mes avertissements, mes mises en gardes, il comptait la dessus. Maintenant il est déçu. Pourtant je l'avais prévenu, le père noël n'existe pas.

 

21 octobre 2012

Vive le comportement autiste !

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Qui arrange toute chose. Qui aurait pu croire qu'une bonne nuit de sommeil et une journée à l'écart pouvait apaiser les conflits? Ben moi. Je n'en suis pas à ma première erreur de jugement. Oups !

Avant, quand il allait se coucher, il m'embrassait, me demandait si j'avais l'intention de le suivre, faisait plein d'aller et retour, me parlant de tout et de rien et m'embrassant à chaque passage. Maintenant il m'embrasse sèchement, s'en va sans se retourner et ne revient plus. Je ne sais toujours pas pourquoi. C'est compliqué est la seule explication..

.

 

21 octobre 2012

Quand ce que l'on est est loin de ce que l'on dit être

desillusion

Je voulais raconter ma journée chez ma mère qui perd la boule avec tout ce que ça fait remonter chez moi, mais une autre urgence qui talonnait juste derrière, vient de passer en premier.

"Moi : Le lit d'appoint dans le bureau me casse le dos.

Lui : Si tu veux je le prends, pour ce que je dors !

- Des bisous et des câlins ça ne t'aiderait pas à dormir ?

- ... C'est compliqué.

- Tu m'expliquera ?

- ... Oui..."

Voilà la discussion la plus aboutie que l'on a eu avec mon mari depuis un moment. Récapitulons. Avec les garçons, faut pas lire entre les lignes, il parait. Prendre ce qu'il disent pour argent comptant. Mouais... un peu facile, et dangereux.

La semaine dernière, (jeudi) nous nous disions après avoir fait l'amour, que malgré bientôt 9 ans de vie commune, la communication, notamment autour du sexe, n'était toujours pas aisée.

Moi : Des fois je t'envoie des signaux auxquels tu ne répond pas. Du coups, je ne sais pas si tu ne veux pas ou si tu n'as rien vu.

Lui : Comment veux tu que je ne veuille pas. 

Ca parrait assez clair, il dit qu'il est toujours disposé à faire l'amour.  Ca, c'est ce qu'il dit. parce que dans les faits... Rien n'est moins sûr. Mais pour en revenir à la semaine dernière, nous avons très peu dormi. Ce qui n'était pas raisonnable, parce que nous sommes très fatigués. Surtout mon mari qui cumule beaucoup trop d'heures et de jours de travail et de nuits d'insomnie. Je suis responsable d'une partie du trop de travail. Comme je l'ai déjà expliqué, "Le Travail" est un domaine qui me pause beaucoup de problèmes. Il le sait, il l'a toujours su. Je lui ai dit très tôt quand nous nous sommes rencontrés, histoire qu'il sache ou il mettait les pieds. (Ça sert à rien. On a beau prévenir très tôt, c'est trop tôt, la personne ne veut pas entendre. Elle ne veut pas détruire son beau mythe tout neuf. Quand elle est enfin prête, c'est trop tard.) Du coup, quand le week-end suivant, je l'ai trouvé  apathique, j'ai mis ça sur le coup de la fatigue. j'esperait qu'apres un we de repos, ca irait mieux. Mais... Je ne sais pas pourquoi, il n'a pas voulu re dormir avec moi.

"Tu dors à côté. 

Si tu veux ?

Avec mon sommeil, je préfère assurer le coup."

Ca m'a fait de la peine, mais son sommeil est prioritaire. Tout tourne un peu autour de ça. Lundi, il n'est pas allé bosser. Il avait eu une trop mauvaise nuit. "Il travaillera à la maison". Il avait l'air mal, vraiment fatigué. Mardi, il est allé bossé. Pendant la journée, je lui ai envoyé plusieurs gentils sms, prenant de ses nouvelles, et lui disant que je l'aimais. Il n'a pas daigné répondre. Il faut savoir, que d'ordinaire, c'est lui qui m'innonde de sms. C'est lui le collant, "l'indifférente" Je répond toujours, mais trop, c'est trop, ça m'envahie. Lui, il m'a dit a nombreuses reprises, que quand il va mal, il a encore plus besoin de démonstration d'amour que d'habitue. Et je vous jure que c'est flippant parfois. Le fait qu'il ne réponde pas est très significatif d'un problème vis à vis de moi, et pas seulement de fatigue, ou de problème de boulot.

Mercredi, je bossais de tôt à tard. Aucune nouvelle de lui. Il ne m'a pas appelé quand je lui ai envoyé un sms pour lui dire que j'avais fini. Je savais que lui était disponible, les filles me l'avaient dit. Le soir, il me parle d'une soirée avec des amis pour le we prichain. Il me présente ça, comme si c'était une soirée boulot, et que je n'étais invitée que par politesse. Il relayait l'info. Je lui ais dit que je voualis y aller. Sa présentation était bien louche.

Jeudi, il ne va pas travailler, journée annulée. Je le bichonne, lui prépare son petit dej, le prends dans mes bras, l'embrasse. Pas trop parce que j'ai peur de me faire envoyer bouler, mais un peu quand même parce que j'ai peur qu'il ne comprenne pas les signes. Je suis "open". Pour lui remonter le moral, je veux bien tout ce qu'il veut. Rien n'y fait. Il est fuyant. Sauf à un moment ou je le surprend à me regarder avec un regard méchant. Tellement, que j'ai baissé les yeux, et ce n'est pas mon genre. Là, je fais tout ce que je peux pour éviter les conflits. j'ai peur de m'entendre dire que je suis une merde, une feignasse sans courage, parce que je ne bosse pas assez. Je culpabilise énormément de cette situation, mais n'ai pas les moyens de la faire évoluer comme je le souhaiterais. Je suis bloquée en mode panique dès qu'il s'agit de bosser. Vendredi, je vais voir ma mère. Il sait que ça va être difficile, il ne m'appelle pas de la journée. Encore une chose étrange. Toutes les autres fois, il a appelé  des tonnes de fois, trop même. Quand je vais chez ma mère, il fait la hotline moral. Sur le chemin, j'en parle à ma soeur,  Arsinoë. Je lui exprime mes craintes. je me promets de trouver le courage de lui parler. Soirée polie/glaçon jusqu'a ce qu'il aille se coucher. j'avais tellemtent le cafard que j'ai tchatter jusqu'a 3 heuers du mat avec une cipine. Depuis lundi, je suis à cran, dès qu'il tourne le dos, je pleure et me reprend aussitôt pour qu'il ne s'apercoive de rien, pour ne pas inquiéter les filles. Cet après midi, regonflée a bloc par la discussion de la veille avec ma copine et encouragée par son ton très chaleureux avec les filles, je me suis lancée. j'ai tenté encore une approche. Je m'assieds contre lui, il me regarde comme si j'avais commis une grossiereté.

"Moi : Tu as pu dormir cette nuit ?

Lui : Tard et par intermittence.

Les médocs ne te font plus effet, c'est fou !

Non.

...

...

Je peux faire quelque chose pour t'adoucir la vie ?

Non."

Voilà voilà... j'ai fini par aller m'isoler. Comme je me retrouvais avec les filles, il est venu faire un tour. Son attitude, au début de semaine, etait un peu tendu avec les filles. Mais il contrôlait assez bien. Hier, ca a pété pour une connerie, et aujourd'hui, c'était tout doux tout miel. J'ai naïvement cru que peut être je pourrais en profiter. Je disais hier à ma soeur que je ne savais pas s'il allait juste mal à cause de la fatigue et du stress du boulot, du fric ou si c'était ciblé contre moi. Je crois que j'ai ma réponse. 

Les fois ou nous avons eu des conflits les plus tendus, ca a toujours été pour une question de sexe. Cette fois, ce qui me rend perplexe, c'est que je lui en ai proposé, il en a même eu récemment, mais il n'en veut plus. Alors quoi ? Une nouvelle interrogation me revient sans cesse en tête, Aurait il une jeune personne dans le collimateur ?

L'année dernière, nous avons eu une crise, sur fond de sexe, encore. Il m'a dit, a ce moment là, qu'il avait été sollicité par une jeune femme, qu'il avait été très tenté. Ça m'a fait évidemment très mal. Quand nous avons réussi à parler, il m'a dit que je l'avais échappé belle, car il avait eu des scrupules à passer pour un salaud (on note pas de se conduire comme un salaud, pas de me blesser). Qu'il avait aussi songé à me quitter. J'ai eu tellement peur, que j'ai cédé à tous ses caprices, dont du visionnage de porno sur internet. C'est comme ça que j'ai appris qu'il était client, bon client, même. Amateur régulier depuis toujours. J'ai joué le jeu pendant une semaine. J'ai fais la geisha. J'ai fais semblant, j'ai tenté de me leurrer moi même. J'ai vu des images qui me salissent encore l'esprit. Et quand je pense que ses fantasmes, ses désirs, son inspiration sexuelle viennent de là, ça me fait flipper. Les rôles sont très clairement définis. Les femmes sont des objets. Traités avec plus ou moins de soins. Des objets pour satisfaire le désir impérieux des hommes. Qu'il veuille que je joue ce jeu là me fait flipper. J'ai peur qu'en fin de compte, il soit un pervers qui ne se l'avoue pas, me considérant comme une méchante parce que je ne répond pas a ses désirs, mais ne réalisant pas que ses désirs sont déplacés. Il ne réalise pas, que nos problèmes sexuels ne viennent pas de mes "antécédents", mais aussi de l'insatisfaction de nos ébats, du fait qu'il ne se soigne pas. Il a beaucoup grossi, ne fait aucun effort. Il n'est absolument pas sexy. Mais comme il me veut, il doit pouvoir me prendre, comme il en a envie. et si ca ne me convient pas, je suis la vilaine qui l'empeche d'avoir sa dose de sexe.

Je ne sais plus quoi penser. Est ce que j'ai raison d'avoir peur ? Est ce que je me remonte la mécanique, suis je méfiante pour rien ? Ou au contraire, suis-je dans l'hyper adaptabilité, le déni d'une chronique d'un échec assuré, est ce que je me fourvoie ?

Et il ne veut pas parler ! C'est compliqué !

Comment est ce que je vais gérer s'il veut me quitter ? Comment il va gérer ? Sera t il du genre de son père à tout faire, même le plus vil pour que surtout il ne me reste rien, me laissant dans une grande précarité ? Comment gérera t il cette envie de se venger de son premier divorce, l'envie de me dominer, une fois pour toute en m'étranglant financièrement avec le fait de garder suffisamment de bons contacts avec moi pour continuer de jouer, quand ça l'arange, au bon papa ? On est propriétaire. Va t il choisir de me parler quand on aura vendu, ou officialisera t il sa volonté nous poussant à vivre ensemble alors que l'on est séparés ? 

Et moi, je n'ai pas de boulot, pas les moyen d'avoir un appart. 

Je suis dans une merde noire !!! J'ai super peur !!! Je voudrais trouver du travaille demain, pour avoir une chance de me remettre de ça. Mais au bout du compte, avec la crise, même si je travaille, comment je vais pouvoir assurer pour les filles ? C'est là qu'il jouera les père noël, en leur offrant, tout ce que je ne peux pas leur offrir, effaçant à coup de billets, de cadeaux, de sorties, et de beaux discours le mal que je me donnerai au quotidien pour les élever. 

Quand j'en arrive là, en général, je visualise une arme sur ma tempe et boum !

Photo : http://www.regarts-lot.com/lou/index.html

 

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21 octobre 2012

Ma mère perd la boule,

Elle part par là où elle a péché.

Diagnostique confirmé, Alzheimer.

Je viens d'apprendre que ma grand mère en a un aussi, et mon arrière grand mère aussi. C'est mal barré pour moi.

18 octobre 2012

Mode panique !

Voici 4 jours que mon mari me fait la gueule. Mais la gueule de chez gueule. Je ne suis pas certaine de ce qui l'a déclenché. Il ne me parle casi plus, il ne réponds pas à mes sms. C'est relativement fréquent qu'on ne dorme pas ensemble. Rhume, difficulté à dormir... D'ordinaire, quand ça arrive, on tergiverse beaucoup, laissant le choix a l'autre de se positionner, le plus librement possible. La, il ne m'a laissé aucun choix. Il l'a annoncé comme une évidence, sans discussion. Je lui envoie des perches et il les laisses tomber sans sourciller. Je lui envoie des sms d'amour auxquels il ne répond pas. D'ordinaire, c'est lui qui les envoie. Je l'embrasse, il se laisse faire mais ne répond pas. Il donne le strict nécessaire pour ne pas provoquer un conflit, ni même une discussion. Aujourd'hui, il n'est pas allé travaillé. je lui ai fait son petit déj. Il s'est enfermé dans la chambre (sa chambre) parce que maintenant, le bureau c'est officiellement ma chambre, et notre chambre est devenue la sienne. Autant, quand il m'est arrivé de le dire il m'en faisait la remarque, maintenant c'est lui qui le dit. Et ca fait quelque temps que je remarque qu'il ne prend plus aucune précaution. Je n'ai plus aucune place dans cette chambre. C'est a peine si je peux atteindre l'autre côté du lit. Tout à l'hure, je lui ai proposé de venir bire un verre avec moi au salon. Il a répondu "moui". Il est venu et n'a décroché pratiquement pas un mot. je m'échinait a faire la conversation, mais elle retombait a chaque fois. A un moment je l'ai regardé en souriant, gentiment. il m'a retourné un regard d'une dureté qui m'a fait quitter mon sourire, puis baisser les yeux. il continuait à me fixer de cet air dur. Le sourire que je lui avait adressé était une sorte de préambule pour venir m'assoir plus près de lui. Il m'a refroidi, direct. mais j'ai pris sur moi et  je me suis raprochée en  signe de paix et d'amour. Une ouverture vers un câlin. Il s'est figé. Il a pris sa tête de je suis pas content et je le garde pour moi. Alors je me suis vite levée. j'avais les larmes aux yeux. Au même moment le lave linge a sonné la fin du programme, Il a ajouté "c'est la fin de la récréation". Le ton était neutre. Je ne sais si c'était une question, ou une moquerie. Je n'ai rien répondu, je ne pouvais pas. J'avai trop envie de pleurer. Je me suis vite reprise mais regrattant de n'avoir rien répondu, je suis retournée dans le salon pour lui offrir la possibilité de parler avec moi. Lui ouvrir une autre porte. Il est resté silencieux.

Tout ça a commencé lundi. Il a dit qu'il était très fatigué, qu'il n'en prouvait plus. Effectivement, il avait l'air mal. J'ai pris soin de lui, lui ai envoyé plein de gentil mots d'amour, mais il n'est pas sorti de sa muraille. Évidemment, moi, ça m'a fait disjoncter. Culpabilisation à mort de ne pas gagner assez d'argent, de ne pas pouvoir le relayer. Je passe mes journées la poitrine comprimée, la respiration douloureuse. J'ai peur que tout ça n'aboutisse à une rupture, et j'ai peur. Si j'étais capable de gagner ma vie, si j'étais autonome financièrement, je serais libre. Ce handicap m'est insupportable. En plus, personne ne le comprend. Pour les autres, je ne suis qu'une feignasse sans courage. Ils me font même douter. Dialogues incessants dans ma tête ou je passe mon temps à me justifier. Auprès de Lui, auprès de mon entourage a qui je ne peux pas parler. Une amie a qui je me confias, jadis, m'a dit clairement qu'elle ne voulait plus être ma confidente. Une de mes soeurs était proche, et nous nous sommes éloignées. Et puis, elle a d'autres choses à gérer. Une autre encore, je pressent qu'elle ne me comprend pas, qu'elle me juge. J'ai fais une erreur avec elle. j'ai été trop franche sur un sujet délicat, je crois qu'elle ne me le pardonnera pas. Au fil du temps, je me suis isolée. Je n'ai pas d'amie, pas de confidente. je n'ai plus que ma psy et elle n'est pas la pour l'entendre geindre. A des moments, j'ai envie de mourir. Tout cesser enfin. Quelle fatigue cette vie putain ! Il n'y aurait pas mes filles ! Quoique... Peut être s'en sortiraient t elles mieux avec l'idée d'une mère qu'avec moi. J'me sens merdique !!!!

 

12 octobre 2012

Je rentre dans une nouvelle phase d'angoisse.

Les sujets sont les mêmes, mais je ne sais pas comment, ça a commencé, quel en a été le déclencheur. 

Comme toujours, c'est par rapport au fait que je n'ai pas de travail, que je ne ramène pas assez d'argent dans le foyer.

Ma mère va de moins en moins bien. J'ai reçu un mail de mes soeurs, elle est complètement désorientée. Elle fait n'importe quoi. C'est la tête qui part et le corps tient. Ce que je vais dire est terrible, ce que j'éprouve le plus fortement, c'est la peur de perdre la tête moi aussi. Elle, je voudrais qu'elle s'en aille le plus vite possible. Je n'ai pas la force de gérer une mère malade. Je n'ai pas la force de gérer une mère, ma mère. J'ai tout juste la force de me gérer moi.

J'ai des envies de suicide. L'image de mon corps allongé au sol, inerte me tente assez. La fin de tout. Immédiatement après, je pense à mes filles. Je ne peux pas leur faire ça.

Il y a une femme, une enseignante dans l'école de ma soeur qui s'est suicidé. Ma fille me l'a appris ce soir. C'etait une ancienne enseignante d'une copine. Ma fille m'a dit que cette femme laisse derrière elle deux enfants et un mari. Elle avait l'air choquée, abasourdie. Je voyais qu'elle s'identifiait à ces enfants. Pour elles cette femme les avait abandonné eux, mais aussi ses élèves. Quand ceux qui sont censés les protéger renoncent, abandonnent, les condamnent à affronter seuls la vie, cette vie si difficile qu'ils ont préféré mourir. Comment est ce que je pourrais faire ça à mes filles ? Et puis je sais que ça va passer. Ca passe toujours. il faut juste attendre la fin de la crise.

Quand je parle de ma mère à mon mari, sa seule réponse est qu'il est trop épuisé, qu'il ne sait pas comment il pourrait faire plus pour ramener plus d'argent et payer une maison de retraite pour ma mère. (La maison de retraite spécialisé est la seule alternative possible pour ma père aujourd'hui. Elle a de l'argent, mais on ne sait pas combien ça coûtera. Il faudra peut être compléter.) Nous sommes cinq filles et nous sommes toutes dans la dèche. Une mère célibataire avec trois enfants, enseignante en fac ; une enseignante célibataire, sans enfant à charge mais criblée de dettes, une célibataire avec un enfant à charge en situation précaire, une veuve avec un enfant en bas âge et sans emploi, moi, mariée, petit boulot, deux enfants. Si les instances officielles se tournent vers nous pour une participation financière, mon mari pense que c'est vers nous qu'ils se tourneront. Vers nous, donc vers lui puisque c'est lui qui ramène l'argent. Il est fatigué, frustré, il sent qu'il ne peut pas faire plus, et pas pour ma mère. Ce qu'elle est et ce qu'elle nous a fait ne pousse pas à la prendre en pitié. je comprend son positionnement. mais ce qui me fait mal, c'est qu'a chaque fois que je lui parle de ma mère, il me répond cela, inlassablement. J'avais compris dès la première fois. Ça me fait mal. Pas qu'il ne veuille pas payer pour ma mère, mais de ne pas pouvoir lui dire : "Personne te le demande, j'assumerai." Car nous n'auront pas le choix, quand la douloureuse arrivera. Nous devrons payer.

Il m'averti et m'averti encore qu'il ne peut pas aller plus loin, faire plus, qu'il va craquer, que ça ne peux plus durer. Il m'averti encore et encore sur tous les tons. Je vois le moment ou il va le dire, salut, je me case, j'ai trouvé une femme gentille et courageuse qui bosse, elle ! Je le vois et je ne fais rien. Je vois le monde s'écrouler autour de moi, impuissante. j'ai trouvé un boulot, un jour par semaine. Je gagne 650€ par mois à quelque chose près. Ce n'est évidemment pas suffisent. Ça compte pour du beurre. Ça n'en met même pas dans les épinards. Il me faudrait encore deux fois ça, au minimum. Comment faire ? Quoi faire ? Il n'y a pas de boulot, et puis je suis handicapé de ce côté là. Cette angoisse terrible, cette peur vitale dès qu'il s'agit de chercher du travail ! Je ne peux même pas rester dans une entreprise à plein temps plus de 6 mois. Et puis j'ai deux métiers. Dans l'un, j'ai déjà rempli tout mon mercredi, difficile de trouver d'autres heures. Quand à l'autre, pour l'instant, je ne trouve vraiment rien. Pas de boulot à l'horison. Donc... Je n'ai pas de quoi rassurer mon mari. Je culpabilise, ca me fait souffrir, j'ai honte, j'ai peur et puis quoi... rien ne change. Je fais quoi moi maintenant ? Il y a urgence et je reste là, a voir mon monde s'écrouler. Je suis incapable de changer alors que je dois changer !

Si encore je pouvais compenser cette déficience par autre chose  ! On sait de quoi la plupart des hommes ont besoin pour être heureux. De ce côté là, c'est pas la joie non plus. Sur ce coup, je ne suis pas l'unique responsable. Qu'impore ! Si j'étais capable de lui donner ce dont il a besoin, il penserait beaucoup moins au mal qu'il se donne au travail. Parce que, en fin de compte, ce qui lui pose vraiment problème, c'est son sentiment d'impuissance, à l'horizontale comme à la verticale.

Evidemment, quand je dis ce genre de chose, ça me révulse. C'est un peu faire la pute, non ? Le repos du guerrier moyennant niveau de vie. Le partage des taches s'est vite transformé en achat de sex contre le vivre et le couvert. Mais c'est aussi un état d'esprit. Je me dis que si je voyais les choses différemment, je n'aurais pas les mêmes freins. Si au lieu de voir mon homme comme un être faible, esclaves de ses pulsions, si faible, qu'il a besoin de se rassurer en me dominant, je voyais son désir comme l'expression de mon charme irrésistible, l'expression de son amour ? C'est ce qu'il me dit, d'ailleurs. Mais je ne peux pas le croire. 

Je le sais pourtant, plus je me me vois comme une victime potentielle, plus je le pousse a devenir mon bourreau.  Je m'alienne moi même en reconnaissant son autorité. Au bout du compte il n'a que le pouvoir que je lui donne et ma peur, généreuse, lui donne tout.

Comment sortir de cette ornière. Comment (re)trouver mon autonomie ? Comment me défaire de ces trente ans de folie autodestructrice ?

Et si tout, au bout du compte n'est qu'une question de point de vue car les faits n'ont que la valeur de la représentation que l'on en a, comment en change-t-on ?

Il est 4 heures du matin, je pensais qu'écrire me ferait du bien, et bien pas cette fois. je me sens aussi nerveuse que tout à l'heure. Je suis fatiguée en plus je n'ai pourtant pas envie d'aller me coucher. j'ai bien peur de ne pas réussir à dormir.

15 septembre 2012

Quand la méchanceté se déguise en lucidité.

Ca fait quelques jours que ça mûrit, que ça monte en force. Mes pensées tournent en boucle dans ma tête, je fais des expériences culinaires, plus le ménage, je me remet à repasser, et... je compte ce que je fais ! Je m'exaspère et je m'inquiète. Vous réalisez ce que je dis ? "Je compte ce que je fais" : le linge dans la machine, le nombre d'aller et retour du fer à repasser sur mon chemisier... Quelle horreur ! Dès que je m'en aperçoit, j'arrête, mais il est trop tard, je l'ai fait. J'ai compté dans le vide comme une putain de de toquée. Je tourne dans ma tête et pour ne pas sombrer, je remplie mes journées de conneries ménagères !  C'est déprimant. Pourquoi ? parce que je suis infoutue de travailler, gagner des sous, ramener de la maille, faire bouillir la marmite. J'ai du mépris pour le rôle de femme au foyer et je suis incapable de gagner ma vie. Pourquoi du mépris ? Certainement parce que la femme au foyer est dépendante, soumise, inintéressante. Elle n'a rien à dire, d'ailleurs on ne la consulte jamais. On se fout de ce qu'elle pense, elle est d'un ennui terrible. La terre entière la méprise. Oui, ne faites pas les hypocrites ! Il n'y a que votre mère que vous aimez au foyer, comme ça vous êtes son dieu (sa déesse), elle vous doit tout. Ce qu'elle fait pour elle, elle vous le vole ! Avouez ! "Nia nia nia, ma mère elle m'a inscrit(e) à la cantine alors qu'elle ne travaillait pas ! Méchante !" Les femmes au foyer sont des esclaves domestiques, elles appartiennent à leur mari et à leurs enfants. L'habit de respectabilité, le piédestal de "La Mère" n'est qu'une arnaque pour les garder en place. Le pire c'est que j'ai un mari super, (Le pauvre  ! - Je vous entends ! ) des filles géniales, et j'ai peur de me faire bouffer, de ne plus exister, si je m'occupe d'eux comme une bonne femme au foyer. Je veux me garder du temps pour exister. D'accord, mais j'en fais quoi ? Je regarde mon mari  se tuer la santé pour subvenir à nos besoins (et nourrir ses croyances, je ne suis ni ingrate ni dupe).  Je le vois s'user, traîner des pieds, je reste impuissante, pleine de culpabilité. Il n'est pas un soir, quand mes filles sont couchées, où je ne me dis pas que je n'ai encore pas été à la hauteur. Je voudrais tant... et puis rien. 

Alors, pour respirer un peu,  j'imagine l'avenir, comme un présage, avec un petit quelque chose de "quand je serai grande je..." je cherche le courage et l'espoir dans des rêves d'enfant. Cela doit cesser !  Je suis trop vieille pour rêver que ma vie va changer, enfin, que Je vais changer.  Qu'est ce qui ferait que je ne vivrai plus, la peur au ventre ? Par quelle magie est ce que je vais soudain me libérer de mes entraves ? N'est ce pas ridicule d'espérer encore ? Mon avenir est derrière moi. Il n'y a plus de quand je serai grande. Que puis-je espérer encore, est il encore temps de sauver les meubles, ou ai-je tout raté ? Ce n'est pas une tentative hypocrite de me reposer sur mes lauriers ou plutôt sur celui des autres. Je vis un véritable enfer. Je sais que certains d'entre vous penseront que je suis lâche , fainéante, que j'exagère, qu'a mon âge il n'y a plus d'excuses, qu'il serait temps que je me bouge le cul, ou n'importe quoi de gentil et de subtile. Vous me jugerez et vous me jugerez mal, parce que "en fin de compte", ou "décidément", vous ne me comprenez pas. Quelques uns, peut être me croiront, me comprendront, je l'espère en tout cas parce que j'ai besoin d'amour.  Parce que je ne peux me résoudre tout a fait a un tel constat d'échec. Il est terrifiant. Si'il est juste, a quoi bon continuer ? Quoique qu'on en pense, j'aimerais vraiment qu'il se passe quelque chose. Parce que voyez vous, il ne fait pas bon dans ma tête. 

Je me relis, et je vois une sorte de mea culpa public, bien loin de ce que j'avais l'intention d'écrire. Je vois bien le côté indécent et peut être même ridicule. Je cherche quoi ? l'absolution ? Peut être un peu. Oui, dire à mes potentiels détracteurs que dans le fond je ne suis pas mauvaise. A quoi bon, de toute façon ? Toutes ces personnes que j'imagine me juger ne sont que la toile blanche sur laquelle je projette mes propres pensées. Oui, bien souvent je pense que je ne suis qu'une merde. Un imposteur qui angoisse que sa petite arnaque ne fasse plus long feu. Oh oui, j'aimerai être ce personnage de fiction qui réussit sa vie ! Je veux être cette femme drôle et spirituelle qui gagne sa vie de sa plume. Elégante et sexy comme Carrie Bradshaw mais, au lieu d'être l'éseulée New-Yorkaise, je serais la Parisienne, mère de famille épanouie et épanouissante, épouse rassurante et glamour. Celle qui a réussi à tout faire, les bons petits plats et en plus t'as vu ça ? Je ne suis rien de tout cela, mais tellement rien !  Le plus pitoyable, peut être, c'est que je le veuille. 

13 juillet 2012

Pourquoi je perds toujours.

J'ai vraiment peur des disputes, des cris, des conflits. Trop peur. C'est comme un retour en enfance. La terreur que m'inspiraient mes parents. Les coups et les phrases assassines. C'est la même terreur, le coeur qui bat à faire mal, l'esprit qui se brouille et quelque part au bout, irrationnelle, insurmontable, dévastant tout, la peur de mourir.

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