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  • Séquelle : symptôme, handicap ou simple trace, invalidante ou non, conséquence plus ou moins lointaine qui est le contrecoup d'un évènement. Les séquelles peuvent guérir progressivement et lentement, ou bien rester définitivement.
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28 mai 2012

Quand l'intimidation arrive

J'ai du mal à dire ce qui c'est passé cet après midi. ce n'est pas de la honte, c'est à la fois de la peur et de la consternation. Et puis du refus aussi. Pas à moi, pas lui. Et qu'est ce que je fais maintenant ? C'en es où ? Où en est on ?

Voilà. je me suis disputé avec mon mari cet après midi. Ça a commencé à cause d'une broutille. je n'ai pas compris exactement l'élément déclencheur, j'ai été plutôt surprise de l'attaque d'autant qu'elle a été rapide. Mais immédiatement une chose est devenue plus importante que le pourquoi et a rendu immédiatement impossible une quelconque explication. 

Il m'a regardé avec un air de "j'ai envie de t'en coller une" alors je me suis moquée de lui et je lui ai tourné le dos. Il s'est précipité sur moi en levant la main, dans une attitude très clairement menaçante. Je lui ai dit de baisser cette main, qu'il n'avait pas intéret à aller plus loin. S'en est suivi une dispute. A plusieurs reprises, il a repris cette même attitude, frisant parfois même le ridicule. Il me parlait à 2 cm du visage, se gonflant et prenant une expression ulcérée. (You talk too me ?) Mes lunettes étaient couvertes de ses postillons. Plusieurs fois je reculais calmement, rétablissant une distance normale et lui faisant remarquer que son attitude était totalement déplacée, voir même ridicule. Il a rétorqué que c'est moi qui venait à la confrontation, pas lui, puis que je devais être contente qu'il se retienne, que son attitude était légitime puisque je l'avais provoquée. "Depuis des mois, je suis insupportable, irascible. Même nos enfants n'en peuvent plus de moi, et se plaignent à lui régulièrement." Ne me reconnaissant absolument pas dans cette description, je refusais ses explications. Oubliant par la même de dire que l'un ne justifie pas l'autre, que je pourrais l'insulter, être odieuse, il pourrait me dire qu'il n'est pas d'accord, crier, me quitter s'il ne le supporte plus, mais me battre, non. Rien ne justifie la violence. Il semble que cet après midi, il l'ait oublié. Alors, nous avons continué de nous disputer sur qui a raison, qui a tors. " T'es insupportable, c'est pas vrai, non, si, non, si..." Avec un peu plus de vocabulaire, mais le fond était là. J'avais tous les tors, tout était de ma faute. Je ne sais plus comment la dispute s'est arrêtée. J'ai pris une douche, j'ai repris mon calme en essayant de comprendre ce qui s'était passé, ce qui était en jeu, quel était le déclencheur et surtout qu'est ce que je faisais avec ça, maintenant. Après ma douche, je me suis isolée avec mes enfants, leur ai demandé si, dans les propos de mon mari il y avait quelque chose de vrai. Je leur ai demandé d'être francs, car s'il y avait quoique ce soit de vrai, cette attitude n'était pas acceptable. Mes enfants m'ont répondu que non, parfois je cris un peu fort pour pas grand chose mais c'est normal parce qu'ils font beaucoup de petites bêtises et ça m'énèrve... Ça, oui, je le sais, et j'en ai déjà parlé à mon mari. J'ai deux ados à la maison. C'est agaçant les ados. Et je suis seule avec eux, mon mari n'étant jamais là. Mais encore une fois, je cherchais à me justifier alors que ce n'est pas le sujet.  Je tombais dans le panneau : "Je n'ai pas à me plaindre de sa volonté de me battre puisque je le mérite." De "victime", je devenais "coupable". 

On a passé un cap. Jamais auparavant on ne s'était disputé de la sorte. Alors je me demande ce qui a pu nous mener là mais je me pose les mauvaises questions car, ce n'est pas ce que j'ai pu dire ou faire aujourd'hui ou dans les derniers jours ou semaines. Le problème c'est la façon dont nos rôles se sont répartis au fil du temps. Qu'est ce qui fait qu'il se croit autorisé à m'intimider et me menacer.

Et je fais quoi de tout ça ? Admettons que je trouve les raisons objectives qui font qu'il se sent autorisé à me menacer. Et alors ? Je fais quoi avec ça ? Il est tout à fait probable que dans la répartition des rôles, on trouve la racine du mal.

L'argent du couple, c'est lui qui le ramène à 90%, les tâches ménagères c'est moi. Je manque d'assurance et lui demande souvent son avis, (même si je ne le suit pas toujours). Quand il a une certitude, il ne l'abandonne jamais. Il revient à la charge pendant des années et m'a souvent à l'usure. Comme j'ai peur de la confrontation (j'ai toujours instinctivement peur des rapports de force) je cède. etc... Résultat, il se sent le chef de famille et de la, peut être autorisé à me menacer. Et quand on arrive là, on fait quoi ? Est il possible d'inverser la machine ? Plus tard dans l'après midi, Il a voulu que l'on discute de ce qui s'était passé. Je le sentais toujours dans le même état d'esprit et moi trop fatiguée, trop faible pour l'affronter alors j'ai fuis. J'ai préféré partir. D'une certaine façon, j'ai eu raison car je crois que cette conversation, même plus calme, aurait porté sur ma culpabilité par rapport au fait immédiat et pas sur le fait qu'il se sente autorisé à me menacer. Et le seul vrai problème, il est là. Car on peu s'engueuler, ce sont des choses qui arrivent. Il est stressé, je le suis aussi. J'ai été peut-être, désagréable ce qui a pu l'énerver. Ce que je ne crois pas en l'occurence. Mais en aucun cas il n'a le droit de se positionner en "correcteur". Déjà quand il se positionne comme ça vis à vis des enfants, je trouve cela limite. Il ne les a jamais frappé mais leur a fait peur physiquement plusieurs fois. Je lui ai déjà dis que je n'aimais pas ça, mais je ne lui ai jamais dit que c'était inacceptable. En matière d'éducation, on fait ce qu'on peut, pas ce qu'on veut, malheureusement et personnellement, je me sens, souvent, impuissante. Il m'est arrivé de gifler mes enfants. Je sais que c'est un constat d'échec. La seule chose que j'exprime, dans ces cas là, c'est ma peur et mon impuissance. Je n'en suis pas fière et je sais que ce n'est pas rien. Alors, je lui pardonne ses maladresses. Faire le gros ours, jouer l'intimidation dans l'espoir que ca les motive a faire mieux ou les empêche de faire pire. C'est nul, on est d'accord là dessus, mais, c'est dans le registre, "on fait ce qu'on peut" et ce n'est pas un système.

Mais je ne suis pas une enfant, je ne suis pas sous sa responsabilité, si mon comportement ne lui plaît pas, il peut me le dire et s'il ne le supporte plus, il a le choix de me quitter. Je ne sais même pas pourquoi je répète ça. C'est acquis. Il n'a ni à m'intimider, ni à me menacer ni a me frapper. Je me demande quelle sera la prochaine étape. S'il ne réalise pas à quel point il a déconné, est-il envisageable qu'il me frappe un jour ? Alors ce n'est a priori pas son profil, mais le cinéma qu'il m'a fait cet après midi, n'est pas dans son "genre" non plus.

Je ne sais pas comment réagir. Je ne crois pas qu'il soit possible de le convaincre, de lui faire réaliser et accepter son erreur. Alors dans ce cas, je fais quoi, qu'est il possible de faire ? Est ce que c'est maintenant que je dois prendre mes jambes a mon cou ? 

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