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  • Séquelle : symptôme, handicap ou simple trace, invalidante ou non, conséquence plus ou moins lointaine qui est le contrecoup d'un évènement. Les séquelles peuvent guérir progressivement et lentement, ou bien rester définitivement.
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21 octobre 2012

Quand ce que l'on est est loin de ce que l'on dit être

desillusion

Je voulais raconter ma journée chez ma mère qui perd la boule avec tout ce que ça fait remonter chez moi, mais une autre urgence qui talonnait juste derrière, vient de passer en premier.

"Moi : Le lit d'appoint dans le bureau me casse le dos.

Lui : Si tu veux je le prends, pour ce que je dors !

- Des bisous et des câlins ça ne t'aiderait pas à dormir ?

- ... C'est compliqué.

- Tu m'expliquera ?

- ... Oui..."

Voilà la discussion la plus aboutie que l'on a eu avec mon mari depuis un moment. Récapitulons. Avec les garçons, faut pas lire entre les lignes, il parait. Prendre ce qu'il disent pour argent comptant. Mouais... un peu facile, et dangereux.

La semaine dernière, (jeudi) nous nous disions après avoir fait l'amour, que malgré bientôt 9 ans de vie commune, la communication, notamment autour du sexe, n'était toujours pas aisée.

Moi : Des fois je t'envoie des signaux auxquels tu ne répond pas. Du coups, je ne sais pas si tu ne veux pas ou si tu n'as rien vu.

Lui : Comment veux tu que je ne veuille pas. 

Ca parrait assez clair, il dit qu'il est toujours disposé à faire l'amour.  Ca, c'est ce qu'il dit. parce que dans les faits... Rien n'est moins sûr. Mais pour en revenir à la semaine dernière, nous avons très peu dormi. Ce qui n'était pas raisonnable, parce que nous sommes très fatigués. Surtout mon mari qui cumule beaucoup trop d'heures et de jours de travail et de nuits d'insomnie. Je suis responsable d'une partie du trop de travail. Comme je l'ai déjà expliqué, "Le Travail" est un domaine qui me pause beaucoup de problèmes. Il le sait, il l'a toujours su. Je lui ai dit très tôt quand nous nous sommes rencontrés, histoire qu'il sache ou il mettait les pieds. (Ça sert à rien. On a beau prévenir très tôt, c'est trop tôt, la personne ne veut pas entendre. Elle ne veut pas détruire son beau mythe tout neuf. Quand elle est enfin prête, c'est trop tard.) Du coup, quand le week-end suivant, je l'ai trouvé  apathique, j'ai mis ça sur le coup de la fatigue. j'esperait qu'apres un we de repos, ca irait mieux. Mais... Je ne sais pas pourquoi, il n'a pas voulu re dormir avec moi.

"Tu dors à côté. 

Si tu veux ?

Avec mon sommeil, je préfère assurer le coup."

Ca m'a fait de la peine, mais son sommeil est prioritaire. Tout tourne un peu autour de ça. Lundi, il n'est pas allé bosser. Il avait eu une trop mauvaise nuit. "Il travaillera à la maison". Il avait l'air mal, vraiment fatigué. Mardi, il est allé bossé. Pendant la journée, je lui ai envoyé plusieurs gentils sms, prenant de ses nouvelles, et lui disant que je l'aimais. Il n'a pas daigné répondre. Il faut savoir, que d'ordinaire, c'est lui qui m'innonde de sms. C'est lui le collant, "l'indifférente" Je répond toujours, mais trop, c'est trop, ça m'envahie. Lui, il m'a dit a nombreuses reprises, que quand il va mal, il a encore plus besoin de démonstration d'amour que d'habitue. Et je vous jure que c'est flippant parfois. Le fait qu'il ne réponde pas est très significatif d'un problème vis à vis de moi, et pas seulement de fatigue, ou de problème de boulot.

Mercredi, je bossais de tôt à tard. Aucune nouvelle de lui. Il ne m'a pas appelé quand je lui ai envoyé un sms pour lui dire que j'avais fini. Je savais que lui était disponible, les filles me l'avaient dit. Le soir, il me parle d'une soirée avec des amis pour le we prichain. Il me présente ça, comme si c'était une soirée boulot, et que je n'étais invitée que par politesse. Il relayait l'info. Je lui ais dit que je voualis y aller. Sa présentation était bien louche.

Jeudi, il ne va pas travailler, journée annulée. Je le bichonne, lui prépare son petit dej, le prends dans mes bras, l'embrasse. Pas trop parce que j'ai peur de me faire envoyer bouler, mais un peu quand même parce que j'ai peur qu'il ne comprenne pas les signes. Je suis "open". Pour lui remonter le moral, je veux bien tout ce qu'il veut. Rien n'y fait. Il est fuyant. Sauf à un moment ou je le surprend à me regarder avec un regard méchant. Tellement, que j'ai baissé les yeux, et ce n'est pas mon genre. Là, je fais tout ce que je peux pour éviter les conflits. j'ai peur de m'entendre dire que je suis une merde, une feignasse sans courage, parce que je ne bosse pas assez. Je culpabilise énormément de cette situation, mais n'ai pas les moyens de la faire évoluer comme je le souhaiterais. Je suis bloquée en mode panique dès qu'il s'agit de bosser. Vendredi, je vais voir ma mère. Il sait que ça va être difficile, il ne m'appelle pas de la journée. Encore une chose étrange. Toutes les autres fois, il a appelé  des tonnes de fois, trop même. Quand je vais chez ma mère, il fait la hotline moral. Sur le chemin, j'en parle à ma soeur,  Arsinoë. Je lui exprime mes craintes. je me promets de trouver le courage de lui parler. Soirée polie/glaçon jusqu'a ce qu'il aille se coucher. j'avais tellemtent le cafard que j'ai tchatter jusqu'a 3 heuers du mat avec une cipine. Depuis lundi, je suis à cran, dès qu'il tourne le dos, je pleure et me reprend aussitôt pour qu'il ne s'apercoive de rien, pour ne pas inquiéter les filles. Cet après midi, regonflée a bloc par la discussion de la veille avec ma copine et encouragée par son ton très chaleureux avec les filles, je me suis lancée. j'ai tenté encore une approche. Je m'assieds contre lui, il me regarde comme si j'avais commis une grossiereté.

"Moi : Tu as pu dormir cette nuit ?

Lui : Tard et par intermittence.

Les médocs ne te font plus effet, c'est fou !

Non.

...

...

Je peux faire quelque chose pour t'adoucir la vie ?

Non."

Voilà voilà... j'ai fini par aller m'isoler. Comme je me retrouvais avec les filles, il est venu faire un tour. Son attitude, au début de semaine, etait un peu tendu avec les filles. Mais il contrôlait assez bien. Hier, ca a pété pour une connerie, et aujourd'hui, c'était tout doux tout miel. J'ai naïvement cru que peut être je pourrais en profiter. Je disais hier à ma soeur que je ne savais pas s'il allait juste mal à cause de la fatigue et du stress du boulot, du fric ou si c'était ciblé contre moi. Je crois que j'ai ma réponse. 

Les fois ou nous avons eu des conflits les plus tendus, ca a toujours été pour une question de sexe. Cette fois, ce qui me rend perplexe, c'est que je lui en ai proposé, il en a même eu récemment, mais il n'en veut plus. Alors quoi ? Une nouvelle interrogation me revient sans cesse en tête, Aurait il une jeune personne dans le collimateur ?

L'année dernière, nous avons eu une crise, sur fond de sexe, encore. Il m'a dit, a ce moment là, qu'il avait été sollicité par une jeune femme, qu'il avait été très tenté. Ça m'a fait évidemment très mal. Quand nous avons réussi à parler, il m'a dit que je l'avais échappé belle, car il avait eu des scrupules à passer pour un salaud (on note pas de se conduire comme un salaud, pas de me blesser). Qu'il avait aussi songé à me quitter. J'ai eu tellement peur, que j'ai cédé à tous ses caprices, dont du visionnage de porno sur internet. C'est comme ça que j'ai appris qu'il était client, bon client, même. Amateur régulier depuis toujours. J'ai joué le jeu pendant une semaine. J'ai fais la geisha. J'ai fais semblant, j'ai tenté de me leurrer moi même. J'ai vu des images qui me salissent encore l'esprit. Et quand je pense que ses fantasmes, ses désirs, son inspiration sexuelle viennent de là, ça me fait flipper. Les rôles sont très clairement définis. Les femmes sont des objets. Traités avec plus ou moins de soins. Des objets pour satisfaire le désir impérieux des hommes. Qu'il veuille que je joue ce jeu là me fait flipper. J'ai peur qu'en fin de compte, il soit un pervers qui ne se l'avoue pas, me considérant comme une méchante parce que je ne répond pas a ses désirs, mais ne réalisant pas que ses désirs sont déplacés. Il ne réalise pas, que nos problèmes sexuels ne viennent pas de mes "antécédents", mais aussi de l'insatisfaction de nos ébats, du fait qu'il ne se soigne pas. Il a beaucoup grossi, ne fait aucun effort. Il n'est absolument pas sexy. Mais comme il me veut, il doit pouvoir me prendre, comme il en a envie. et si ca ne me convient pas, je suis la vilaine qui l'empeche d'avoir sa dose de sexe.

Je ne sais plus quoi penser. Est ce que j'ai raison d'avoir peur ? Est ce que je me remonte la mécanique, suis je méfiante pour rien ? Ou au contraire, suis-je dans l'hyper adaptabilité, le déni d'une chronique d'un échec assuré, est ce que je me fourvoie ?

Et il ne veut pas parler ! C'est compliqué !

Comment est ce que je vais gérer s'il veut me quitter ? Comment il va gérer ? Sera t il du genre de son père à tout faire, même le plus vil pour que surtout il ne me reste rien, me laissant dans une grande précarité ? Comment gérera t il cette envie de se venger de son premier divorce, l'envie de me dominer, une fois pour toute en m'étranglant financièrement avec le fait de garder suffisamment de bons contacts avec moi pour continuer de jouer, quand ça l'arange, au bon papa ? On est propriétaire. Va t il choisir de me parler quand on aura vendu, ou officialisera t il sa volonté nous poussant à vivre ensemble alors que l'on est séparés ? 

Et moi, je n'ai pas de boulot, pas les moyen d'avoir un appart. 

Je suis dans une merde noire !!! J'ai super peur !!! Je voudrais trouver du travaille demain, pour avoir une chance de me remettre de ça. Mais au bout du compte, avec la crise, même si je travaille, comment je vais pouvoir assurer pour les filles ? C'est là qu'il jouera les père noël, en leur offrant, tout ce que je ne peux pas leur offrir, effaçant à coup de billets, de cadeaux, de sorties, et de beaux discours le mal que je me donnerai au quotidien pour les élever. 

Quand j'en arrive là, en général, je visualise une arme sur ma tempe et boum !

Photo : http://www.regarts-lot.com/lou/index.html

 

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